La Nouvelle-Orléans, LA

Ancien Couvent des Ursulines

 

English:

The Pitot House, located in Bayou St. John, just south of City Park, is one of the few remaining West-Indies style infrastructures in Louisiana to this day. Following the Louisiana purchase, the Pitot house was the first home to the American Mayor of New Orleans, James Pitot and hence the name. Bartholome Bosque ordered the construction of this edifice in 1799 in order to house eleven families as well as Missionary Sisters of the Sacred Heart. The beautiful green accents on the windows mirror the luscious courtyard and the vibrant New Orleans ecosystem. This house was purchased by the Louisiana Landmarks Society in 1964 in hopes of preserving its history as well as illustrating the effects of colonization on the region. In fact, slated for demolition a year prior, the Missionary Sisters of the Sacred Heart had offered this house to the society given their need for land to build a Catholic all-girls high school, which could no longer be accommodated on that terrain. So, the society raised enough funds to have the infrastructure moved a mere 220 feet away, and was later restored to its original glory. Following this purchase, efforts to uncover details about life during the colonial period resulted in the development of a time-capsule-like garden where crops such as tobacco, indigo, grapes, and pepper were cultivated. This house is now one of the last of its kind and remains open to the public for educational purposes. 

English:

Faubourg Marigny is a historic district that encapsulates the bohemian jazz aspect of New Orleans with the plethora of bars, clubs, and culinary experiences. Bounded by Esplanade Avenue and the Mississippi river, and centrally located between the Bywater and the French Quarters, Faubourg Marigny is admired by both locals and tourists for the vibrant nightlife and shotgun houses. This neighborhood is an artistic hotspot and a cultural hub, with a very rich history as well. The Marigny was first settled in 1806 by Bernard de Marigny. He was well known for his gambling habits, political involvement, and playboy tendencies. His father died when he was just 14 years old, so he inherited a sizable share of the family estate. Given the cession of Louisiana to the United States, Bernard de Marigny developed the first New Orleans suburb which he named after himself, naturally. For this, he was also praised for his work in real estate development, especially since free space in the Vieux Carré became increasingly scarce which caused urban property prices to go through the roof. The Marigny was mainly inhabited by Creole and German families at the time, including free people of color. Following a decade of hardship, the neighborhood was established as a protected historic district by the View Carré Commission. Through and through, the aspects of community and leisure were preserved in The Marigny. For instance, the St. Roch food hall serves as a modern replacement for the St. Roch Market – a local staple for food and produce. Frenchman street, the most widely known sector of the Faubourg Marigny, hosts Jazz talent from around the country and attracts plenty of tourists who seek reminiscent sight-seeing and nightlife.

English:

L’ancien Couvent des Ursulines, named after the Ursuline nuns who ran a convent, orphanage, and an all-girls school in New Orleans, is the oldest building in the Mississippi River Valley. These sisters were sent by the french king Louis XV in 1727 in hopes of furthering womens’ religious education and taking charge of the royal hospital. Built in 1752, this convent served as a replacement for the original structure whose hasty construction did not permit its longevity. However, 30 years after its completion, New Orleans was faced with severe and widespread fires that destroyed most of the city’s infrastructure. The convent was left untouched, which was crucial for the preservation of local French history. The symmetrical layout of the courtyard and the facade reference official French government buildings – most notably “Les Invalides”. This building was built to accommodate the regions’ extreme weather patterns – whether it be heat, humidity, or wind. The parallel doors and windows create a powerful cross ventilation which ends up forcing the cool air inside the monument. The abundance of doors and increased air flow and combat against mildew and humidity. This convent is very indicative of the influential place that Catholicism held in the early decades of New Orleans. After it had served its purpose as a school, it became a residential estate for the Archbishops of the region. Furthermore, this convent held meetings for the Louisiana Legislature as well as the Italian community of New Orleans. Aside from its academic and religious implications, this convent also has an extensive library and an infirmary. In the later end of the 19th century, the convent served various functions, which was especially demonstrative of the heavy catholic implications across education and government throughout French Louisiana.   

Maison Pitot, Bayou Saint-Jean

 

Charity Hospital

 

Français: 

L’histoire de la Louisiane est synonyme avec son réseau robuste d'hôpitaux qui offraient des soins médicaux à ceux qui n’avaient pas les moyens de les payer. Cela rendait la Louisiane unique, en prouvant que les médecins pouvaient mener une vie a l’aise tout en offrant à leurs patients des soins accessibles et complets. L’hôpital de la Charité de La Nouvelle-Orléans fut construit en 1736 par Jean Louis, un marchand français. Pour honorer ses fondations françaises, l’hôpital de la Charité possédait un pavillon entièrement dédié aux infirmières francophones. Cela s’explique par le fait que la langue française prédomine à La Nouvelle-Orléans jusqu’au milieu du XIXe siècle. Cela illustre que l’hôpital de la Charité a, dans l’ensemble, été représentatif de la communauté orléanaise et a toujours priorisé l’accès à des soins de santé adéquats. Cependant, vers la fin du XIXe siècle, son modèle de fonctionnement commença à montrer des signes de dégradation. C’est à ce moment-là que la PWA (Public Works Administration) intervint. Suite aux deux propositions budgétaires qui ont été rejetées pour des travaux de rénovation, le nouvel édifice devint alors le plus haut bâtiment de la ville à l’époque. Pourtant, l’hôpital demeurait surpeuplé et sous-financé. Malgré cela, il demeurait un pilier pour la communauté de la Nouvelle Orléans. Un autre défi auquel l’établissement devait faire face était le sol spongieux de La Nouvelle-Orléans, qui provoque un affaissement progressif de l’hôpital. Cette situation alerta la PWA et entraîna plus de 100,000 dollars de réparations et d’études d’ingénierie. Finalement, en 2005, une tragédie frappa la Nouvelle Orléans - L’ouragan Katrina. Cette catastrophe provoqua l'inondation complète du sous-sol de l’hôpital de la Charité, où se trouvaient les générateurs. Le personnel medical, privé d’électricité et de ressources, ont prit la decisision contreversial d’administrer l’euthanasie pour leurs patients en phase critique - ce qu’ils estimerent était la seule option morale. Malgré les efforts des Navy Seals pour restaurer l’infrastructure, l’hôpital ne fut jamais rouvert au public. À sa place, l’University Medical Center à été construit afin de remplacer ceci — un hôpital privé. L’hôpital de la Charité, désormais abandonné, se dresse comme un symbole de la santé publique et des intersections complexes entre la médecine et les situations socio-économiques. Avant son évacuation en 2005, il était le deuxième plus ancien hôpital en activité continue des États-Unis. Cette institution a offert des ressources inestimables aux communautés défavorisées de La Nouvelle-Orléans, et son histoire met en lumière le combat de ceux qui ont œuvré pour un système de santé accessible à tous, malgré les efforts de privatisation qui menaçaient son existence. 

Faubourg Marigny

 

Français:

L’Ancien Couvent des Ursulines, nommé ainsi en l’honneur des sœurs ursulines qui ont dirigé un couvent, un orphelinat et une école pour filles à La Nouvelle-Orléans, est le plus ancien bâtiment de la vallée du Mississippi. Ces sœurs furent envoyées par le roi de France Louis XV en 1727 dans le but de promouvoir l’éducation religieuse des femmes et de prendre en charge l’hôpital royal. Construit en 1752, ce couvent remplaça la structure originale dont la construction précipitée n’avait pas permis la durabilité. Cependant, trente ans après son achèvement, La Nouvelle-Orléans fut frappée par de violents incendies qui ont détruit la majeure partie des infrastructures de la ville. Le couvent, quant à lui, fut épargné, ce qui fut crucial pour la préservation de l’histoire française locale. La disposition symétrique de la cour intérieure et la façade s’inspirent des bâtiments officiels du gouvernement français – notamment celle des Invalides à Paris. Ce bâtiment fut conçu pour résister aux conditions climatiques extrêmes de la région – que ce soit la chaleur, l’humidité ou les vents des ouragans. Les portes et fenêtres disposées en parallèle permettent une puissante ventilation croisée, forçant l’air frais à pénétrer dans l’édifice. L’abondance de portes favorise le flux d’air et permet de lutter contre la moisissure et l’humidité. Ce couvent témoigne de l’influence considérable qu’exerçait le catholicisme durant les premières décennies de La Nouvelle-Orléans. Après avoir rempli son rôle d’école, il devint la résidence des archevêques de la région. De plus, le couvent accueillit des réunions de la Législature de Louisiane ainsi que de la communauté italienne de La Nouvelle-Orléans. En plus de ses fonctions académiques et religieuses, le couvent abritait également une bibliothèque étendue et une infirmerie, ce qui ont permis l'éducation des jeunes filles à l’époque. Cet immeuble illustre l’importance du catholicisme dans l’éducation et le gouvernement en Louisiane française, ainsi que l’influence coloniale sur la région. 

Français:

La maison Pitot, située dans le quartier du Bayou Saint-Jean, juste au sud du City Park, est une des seules structures du style antillais que l’on retrouve en Louisiane encore aujourd’hui. À la suite de l'acquisition du territoire Louisianais par les États-Unis, la maison Pitot fut la résidence du premier maire américain de la Nouvelle-Orléans, James Pitot, ce qui explique son appellation actuelle. Bartholome Bosque a commandé la construction de l’édifice en 1799 pour héberger onze familles ainsi que les Soeurs missionnaires du Sacré-Coeur. Les beaux accents verts sur les cadres de fenêtres reprennent la verdure de la cour et de l'écosystème sous-tropical de la Nouvelle-Orléans. La maison a été acquise par la Louisiana Landmarks Society en 1964 dans le dessein de préserver son histoire et d’illustrer la colonisation dans la région. En effet, la démolition de l’édifice étant prévue pour l’année avant cet achat, Les Soeurs Missionnaires du Sacré Coeur, ont offert la maison à la Louisiana Landmarks Society alors qu’elles cherchaient un nouveau terrain pour construire une nouvelle école pour filles, qui n’était pas envisageable sur le terrain de la maison Pitot. La LLS a donc levé des fonds pour déménager la structure d'une distance de 220 pieds, et elle a été restaurée par la suite à sa gloire d’antan. Suite à l’achat, des efforts ont été enclenchés pour découvrir des détails de la vie pendant la période coloniale et maintenant le jardin sert comme une espèce de capsule historique où poussent des plantes typiques des jardins du début du 19e siècle tels que le tobacco, l’indigo, des raisins, et du poivre. La maison est maintenant une des dernières de son genre et elle demeure ouverte au public pour des fins éducatives. 

English:

Louisiana had a history of charity hospitals, which provided medical care to those who could not afford it. This made Louisiana unique, and proved that physicians could assume comfortable lives and that their patients could receive accessible and comprehensive care. The New Orleans Charity hospital was built in 1736 by Jean Louis - a French merchant. To honor its French foundation, Charity Hospital had a wing entirely dedicated to French speaking nurses which was especially popular in the early 18th and 19th centuries. That is due to the fact that the French language predominated in New Orleans until the mid 19th century. This illustrates the fact that Charity has, for the most part, been representative of New Orleans’ community, and especially prioritized its access to adequate healthcare. But by the late 19th century, their model of operation began to suggest that it might not be sustainable for much longer. At this point, the PWA stepped in on the third try after 2 previously rejected budget proposals for a remodeling. This new building became - at the time - the tallest building in the city. However, the hospital remained overcrowded, understaffed, and underfinanced. Regardless, it was a pillar for the New Orleans community, especially for the underserved and indigenous communities. To accommodate, Charity became one of the primary teaching hospitals in America in order to accommodate the high volume of patients. Another issue facing this establishment was the New Orleans sponge-like soil, causing the hospital to sink. This alarmed the PWA and cost upwards of $100k in repairs and engineers. 

In 2005, tragedy struck New Orleans. Hurricane Katrina flooded the entire basement of Charity, where the generators were located. With a lack of power, staff, and resources, some practitioners felt that euthanizing their critically ill patients was the only moral option. Furthermore, the private neighbording hospitals were evacuated long before Charity ever was. In the aftermath of the catastrophic hurricane, the hospital was not reopened to the public despite Navy Seals’ efforts to refurbish the infrastructure. Instead, University Medical Center was built - a private hospital. Charity Hospital now stands, though abandoned, as a symbol of public health and the complex intersections between medicine, race, and policy. Before its evacuation in 2005, Charity hospital was the second oldest continuously operating hospital in the United states. This institution gave immeasurable resources to the underserved communities of New Orleans and its history illuminates the story of individuals who fought for accessible and affordable healthcare despite privatization efforts that threatened Charity’s operation. 

Français:

Le quartier Faubourg Marigny est un quartier historique qui incarne l’esprit bohème et jazz de la Nouvelle Orléans, notamment grâce à l’abondance d’options quant aux bars et aux expériences culinaires. Délimité par l’avenue Esplanade et le fleuve Mississippi, et situé entre Bywater et le Vieux Carré, le Faubourg Marigny est apprécié tant par les locaux que par les touristes pour sa vie nocturne animée et ses maisons typiques créoles, nommés les "shotgun houses". Ce quartier est un lieu surtout artistique, un véritable centre culturel, avec une histoire fascinante. Le Marigny fut d’abord établi en 1806 par Bernard de Marigny. Ce marchand était connu pour ses habitudes de jeu à la bourse, son engagement politique et sa réputation de Don Juan. Suite à la mort de son père, il hérita d’une grande partie du patrimoine familial, alors qu’il n’avait que 14 ans. À la suite de la cession de la Louisiane aux États-Unis, Bernard de Marigny développe la première banlieue de La Nouvelle-Orléans, qu’il nomma naturellement en son honneur. Pour cela, il fut également salué pour son rôle dans le développement immobilier, surtout lors d’une époque où les espaces libres dans le Vieux Carré devenaient de plus en plus rares et où les prix de l’immobilier urbain montaient drastiquement. Le Marigny était alors principalement peuplé par des familles créoles et allemandes, ainsi que par des personnes libres de couleur. Après une décennie de difficultés, le quartier fut reconnu comme un espace historique protégé par la Commission du Vieux Carré. L’esprit de communauté et de convivialité fut préservé à travers les années dans le Marigny. Par exemple, le St. Roch Food Hall constitue une version moderne du St. Roch Market – un lieu emblématique pour les producteurs locaux et la gastronomie régionale Louisianaise. La rue de Frenchmen, qui est l’avenue la plus célèbre dans le Marigny, accueille à présent des artistes de jazz venus du monde entier, et attire de nombreux touristes en quête de paysages nostalgiques et de vie nocturne animée.